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Samedi 12 mai 2006, Puycelsi : conférence débat - orchidées et oiseaux de nos causses
C'est à l'invitation de l'association HARP (Histoire, Arts, Racines de Puycelsi) et de son président M. ROBERT que notre groupe s'est rendu dans la bastide de Puycelsi pour animer une soirée sur les oiseaux et les orchidées des causses. Avec la participation de Rémi CLEC'H de Nature et Progrès nous avons accueilli plus de cinquante personnes dans une superbe salle, ancienne écurie rénovée. Notre conférence était pour l'HARP la dernière d'une série consacrée à l'histoire locale : charbonniers et verriers de Grésigne en particulier.
Liliane PESSOTO de la Société de Sciences Naturelles de Montauban avait pour l'occasion apporté de superbes diapositives sur les orchidées de nos causses. Ophrys, orchis, céphalanthères, épipactis et autres dactylorhysa nous sont devenues plus familières depuis la présentation de Rémi qui a su allier dans ses explications humour et rigueur scientifique. Il s'est longuement attardé sur la reproduction de ces fleurs qui ont la particularité d'exiger beaucoup des insectes pollinisateurs. Les images de Liliane nous ont permis d'entrer dans l'intimité de leur corolle grâce à des images très rapprochées de toute beauté. Rien des détails de leur anatomie ne nous a été caché! Il n'en demeure pas moins qu'elles gardent pour nous beaucoup de leurs secrets. En effet, il n'est guère possible de les transplanter dans nos jardins car leur reproduction nécessite là encore des conditions écologiques trop difficiles à réunir. Ces fleurs sont maintenant mieux connues du grand public et chacun peut les découvrir près de chez lui pour peu qu'il soit attentif car elles sont de petite taille. Elles sont fréquentes sur nos pelouses calcaires autrefois pâturées.
Ces espaces sont hélas aujourd'hui gagnées par la friche. C'est bien dommage car là encore, ces milieux si fréquentés par les bergers du début du siècle dernier sont désormais recouverts de genévriers et bois de chêne vert. Les moutons et les chèvres ne sont plus présents et les milieux naturels se ferment. Les fauvettes pitchou et passerinette qui aiment les espaces un peu ouverts se font plus rares ainsi que le pipit rousseline. Ces oiseaux peu connus au chant très particulier sont en plus très timides. Il est difficile de les observer car ils chantent souvent à couvert ou au sol. Nous avons vu de belles images de ces oiseaux et écouté leur chant. Heureusement, d'autres espèces plus communes et plus faciles à observer comme le bruant zizi, le pouillot de Bonelli, l'alouette lulu, la fauvette grisette sans oublier la huppe fasciée et la perdrix rouge ont égayé notre soirée de leurs chants mélodieux. La pie-grièche écorcheur est quant à elle une espèce quelque peu originale en ce sens qu'elle est dotée d'un bec "crochu" qui lui permet de se saisir de proies de taille parfois respectable comme les gros insectes ou les lézards. Elle a l'habitude de les empaler sur les buissons d'épineux qu'elle fréquente et de se constituer ainsi des réserves de nourriture! Cela a beaucoup surpris notre public attentif! Comme les rapaces, son rôle dans la nature a bien été compris par tous. Chacun a pu admirer le magnifique masque noir qu'arbore le mâle. Cet oiseau migrateur souffre beaucoup de la raréfaction de ses proies à cause des insecticides. On le rencontre souvent en zone d'élevage extensif. On ne pouvait terminer cette évocation sans montrer des images du circaète Jean-le-blanc. Sa silhouette blanche survole souvent nos causses et sa majesté force l'admiration.
Notre soirée s'est agréablement terminée vers 23 heures autour d'un verre et de gâteaux offerts par l'association HARP et son Président M. ROBERT. Merci de votre accueil et à bientôt !