« Les busards ont l’infinie patience de la recherche. Sans se lasser, ils rôdent au-dessus des marais, des landes et des champs, dont ils inspectent de près le sol et la végétation. »
Paul Géroudet
Depuis de nombreuses années, le busard est l’emblème des zones agricoles telles que les prairies fauchées, et surtout les champs de céréales.
Cette adaptation, due à la perte de son habitat, entraîne la colonisation de nouvelles régions, mais l’intensification de l’agriculture se révèle être un danger pour l’espèce. Comme il niche à même le sol, lors du passage des engins agricoles et notamment pendant les moissons, les œufs sont détruits et les jeunes, encore incapables de s’envoler, sont tués.
Depuis les années 80, la LPO, en partenariat avec le CEBC – CNRS* de Chizé, agit en faveur du Busard cendré, espèce menacée et dont la disparition est annoncée en France dans 20 ans si rien n’est fait. Les trois espèces de busards font partie des espèces les plus menacées en France, toutes les trois montrent une tendance négative. Le Busard cendré est classé « En Danger Critique d’Extinction » sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées. Les derniers couples reproducteurs se trouvent dans le Tarn et l’Aveyron.
Pour éviter des destructions involontaires, des protections sont mises en place autour des œufs ou des poussins : pose d’une cage grillagée, délimitation d’un carré non moissonné, …
Sans ces actions et la bonne coopération du monde agricole, le Busard cendré disparaîtra de notre département dans les prochaines années.
*CEBC-CNRS : Centre d’Etudes Biologique de Chizé »
Crédit photo : Antonin Chesneau – 2021