Category: Actualités

Présence de Mésanges bleues sur le site d’opposition à l’A69 de la Crém’arbre dans le Tarn

©JL Haber

Depuis quelques jours, les équipes de la délégation territoriale tarnaise de la LPO Occitanie sont alertées sur la présence de Mésanges bleues ( visite de site de nidification et début d’incubation possible) sur le site de la Crém’arbre où se mobilisent les opposants à l’autoroute A69.

Les équipes de la LPO Occitanie DT Tarn sont en contact avec le collectif « La Voie est Libre » qui les tient informées de l’évolution de la situation sur place. Elles ont fait et feront le maximum pour alerter les services compétents pour que la présence de ces espèces soit prise en compte.

Les équipes veilleront à ce que la mesure MR03* (Adaptation du calendrier de travaux vis-à-vis des enjeux écologiques (flore, faune et zones humides)) soit appliquée.

En effet, la construction des nids a débuté chez certaines espèces et des pontes précoces de Mésanges bleue et charbonnière et de Sittelle torchepot (notamment) sont possibles dès à présent. Quant à la nidification de la Chouette hulotte et du Hibou moyen-duc, elle est déjà largement entamée (incubation et présence de poussins).

Soyez-en sûr, les équipes de la LPO Occitanie DT Tarn restent vigilantes.

Les envois massifs de mail à la LPO n’arrangent en rien la situation pour ces oiseaux, d’autres alertes et messages importants se retrouvent noyés dans ce flot et complexifient notre travail.

*Lien vers MR03 : https://www.prefectures-regions.gouv.fr/occitanie/irecontenu/telechargement/103656/657637/file/Annexe_3_mesures_especes_protegees.pdf

Pour rappel, lien sur le positionnement défavorable de la LPO Occitanie sur ce projet d’A69 : https://www.lpo.fr/lpo-locales/lpo-occitanie/region-occitanie/actus-occitanie/actu-2023-occitanie/position-de-la-lpo-occitanie-sur-l-autoroute-a69

Nature au jardin : le mieux à faire, c’est de ne rien faire !

La LPO lance une campagne de sensibilisation pour inciter à ne pas déranger la faune et la flore sauvages dans les jardins et les espaces verts pendant leur période de reproduction, en suspendant notamment les travaux d’entretien de mi-mars à fin août.

Pour lire l’article complet, cliquez ICI.

Le loup doit rester une espèce strictement protégée : lancement de la mobilisation citoyenne !

©LPO

Onze organisations de protection de la nature, dont la LPO, lancent ce mardi 19 mars une grande pétition citoyenne pour appeler le gouvernement français à rejeter sans ambiguïté la proposition, ni nécessaire ni justifiée, de la Commission européenne visant à abaisser le statut de protection du loup.

 

Pour lire l’article complet et signer la pétition, cliquez ICI

Des panneaux de signalisation chez les oiseaux ?

Au sein du règne animal, la survie des espèces est directement conditionnée par leur capacité à franchir le filtre de la sélection naturelle. Au fil des générations, l’évolution sélectionne des phénotypes et stratégies comportementales permettant la pérennisation des espèces à travers le temps. Très diversifiés de par leur anatomie, leur plumage ou leurs traits d’histoire de vie, les oiseaux fournissent ainsi de bons exemples d’adaptation à leur environnement.

Comme toute espèce apte au vol, ils ont notamment développé de nombreuses stratégies d’évitement des obstacles lors des déplacements aériens. Souvent mortelles lorsqu’elles surviennent contre des structures d’origine anthropique, les collisions entre congénères induisent également des blessures ou des dépenses énergétiques importantes, notamment en période de migration. Les espèces de grandes tailles, plus rapides et moins agiles que les espèces de plus modestes dimensions, possèdent ainsi des capacités d’évitement plus limitées. Contrairement à de nombreux passereaux, connus pour émettre des cris de vol spécifiques pour signaler leur position à leurs congénères, les grandes espèces grégaires emploient alors des stratégies différentes lors des mouvements de migration.

Des travaux scientifiques parus en 2022 dans le journal de la Royal Society apportent ainsi certaines pistes de réponses. Suite à l’analyse détaillée des modes de vie et de plusieurs milliers de clichés photographiques provenant de 1980 espèces d’oiseaux, les chercheurs ont ainsi mis en évidence le rôle surprenant de la face interne des ailes dans le processus d’évitement des collisions entre congénères. Il semblerait que l’évolution ait sélectionné des ailes particulièrement contrastées, utilisées comme de véritables signaux visuels chez les espèces grégaires de grandes tailles. Elles permettraient notamment d’évaluer avec précision la vitesse et la direction des individus volant à proximité, réduisant ainsi le risque de collision. Cette caractéristique, présente par exemple chez les Cigognes blanches, rendrait les individus plus visibles au décollage et en vol, à la fois pour les congénères situés en dessous ou au même niveau. Les Flamants roses se serviraient également de ces contrastes comme signalement des prédateurs aux congénères.

Le contraste au niveau de la face inférieure des ailes se retrouve en parallèle chez certains oiseaux nocturnes. Alors que la plupart de ces espèces possèdent des mœurs solitaires, certaines d’entre elles chassent en groupe ou forment des colonies lors de la période de reproduction. C’est notamment le cas pour l’Engoulevent sable, un oiseau nocturne américain possédant le dessous des ailes très contrasté. Ce signal visuel aurait ainsi évolué indépendamment dans plusieurs lignées taxonomiques.

Références :

Zheng, K., Liang, D., Wang, X., Han, Y., Griesser, M., Liu, Y. & Fan, P., 2022. Contrasting coloured venral wings are a visual collision avoidance signal in birds. Proceedings Royal Society B, 289 : 20220678.

Une alimentation saine et une production durable ne se feront pas sans la biodiversité

La protection de l’environnement, bouc émissaire commode, mais regrettable de la crise agricole.

L’agriculture est née de la biodiversité végétale, animale, fongique et microbienne et, aujourd’hui encore, les êtres humains dépendent directement et indirectement de cette biodiversité pour se nourrir,s’habiller, etc. Opposer activités agricoles et sauvegarde de la biodiversité est donc fondamentalement un non-sens, que nous dénonçons.

Face aux difficultés économiques que rencontre actuellement certains responsables politiques et agricoles ont choisi, plutôt que de remettre en cause les profondes inégalités existantes dans la distribution des aides publiques et la répartition des profits, de désigner les normes et les « contraintes »environnementales comme étant responsables de la crise.

Télécharger le document complet