De la taille d’un merle, c’est un oiseau coloré que l’on entend beaucoup plus qu’on ne le voit, par chance il a pu pu être observé dans les animations organisées par la LPO Occitanie – Tarn. Le mâle est doté de plumes jaune d’or, parfois teintées de vert sombre, qui couvre le ventre, la tête jusqu’au croupion. La femelle a des couleurs plus discrètes : des teintes brun-gris, tandis que le reste de son plumage se pare d’une teinte verdâtre. Le plumage des jeunes s’apparente à celui de la femelle mais en plus terne et avec des stries.
Le chant du Loriot d’Europe est un sifflement flûté, remarquablement clair et mélodieux, assez facile à imiter par l’homme, ce que font certains pour lui répondre, c’est l’indice de présence le plus sûr, bien avant de le voir. Ce refrain est émis dès le mois de mai par le mâle à intervalles répétés. Il est particulièrement expressif pendant la période de reproduction, utilisant son chant pour attirer les femelles et marquer son territoire. Attention à ne pas faire duper par l’imitation assez excellente de l’Étourneau sansonnet, mais mais qui se révèle par une intensité moins importante. Cependant, cette contrefaçon laisse à imaginer que le Loriot est dans le secteur.
Le Loriot d’Europe est une espèce difficile à observer car il fréquente principalement les futaies de vieux arbres à feuilles caduques, même peu étendues, pour peu que les arbres y atteignent une hauteur suffisante, et qu’il s’y trouve quelques parties de sous-bois un peu dense. La présence des cours d’eau lui est favorable et bien que le Loriot d’Europe soit associé aux zones boisées, il fréquente également les vergers, les prairies, les clairières et les champs, à condition qu’il y ait des arbres suffisamment haut puisqu’on arrive à le voir dans les jardins.
Les premiers individus de retour de migration sont observés dans le Tarn dès la mi-avril. C’est en juillet que commencent les premiers départs, qui se poursuivront jusqu’en septembre. En grande majorité, les Loriots d’Europe se dirigeront alors vers la Méditerranée orientale, où ils se nourriront de toutes sortes de fruits. Cette migration, parfois diurne, peut durer jusqu’en décembre avant d’atteindre les quartiers d’hiver.
Lors de ses déplacements le vol du Loriot d’Europe est rapide, il est alors possible d’observer sa queue carrée caractéristique. Le vol est caractérisé par une série de battements rapides suivis d’une courte phase où ils plient leurs ailes contre le corps, créant ainsi une ondulation. Beaucoup plus rarement, pour chasser en prairie, il lui arrive de pratiquer le vol stationnaire. Pendant la migration, son vol est plus direct et soutenu, permettant à l’oiseau de couvrir de grandes distances en peu de temps.
La majeure partie du régime alimentaire du Loriot d’Europe est composée d’insectes : hannetons et autres coléoptères, chenilles et papillons, pucerons, sauterelles et bourdons.
Dès la saison des cerises, ils se délectent de leur chair dans les vergers, laissant souvent le noyau accroché à la queue. D’autres fruits rejoindront son régime comme les mûres et les framboises.
La tendance de la population semble être stable et, par conséquent, l’espèce ne s’approche pas des seuils de vulnérabilité. Le statut de conservation du Loriot d’Europe est de préoccupation mineure (LC).
Il est à noter que les populations peuvent fluctuer en fonction de divers facteurs, notamment les conditions météorologiques, la disponibilité de la nourriture et les modifications de l’habitat. Leur distribution peut donc changer d’année en année.
Source : oiseau.net